SES : voir les satellites SES-12 et SES-14 et (presque) les toucher !
Paris - Publié le mardi 28 novembre 2017 à 5 h 32 - n° 111203L’opérateur de satellites SES a organisé, lundi 27 novembre, une visite de presse au sein d'Airbus à Toulouse, où les satellites SES-12 et SES-14 sont en cours d’assemblage et de vérification avant lancement.
Visite évidemment très impressionnante dans ces immenses hangars aussi hauts qu’un immeuble de 6 étages, où l’on se retrouve à quelques dizaines de centimètres de ces satellites, et où la tentation est grande de les toucher… ce qui est évidemment totalement interdit (mais potentiellement plus facile que lorsqu’ils seront sur leur orbite à près de 36 000 km de la Terre !).
Le lancement de ces deux satellites est d’ailleurs proche, fin janvier 2018 pour SES-14 par un lanceur Ariane 5 depuis la Guyane, et plus tard dans l’année pour SES-12, par un lanceur Falcon 9 depuis Cap Canaveral.
Positionné à 47.5°W, SES-14 disposera de faisceaux larges en bandes C, KU et KA, conçus pour fournir des services de vidéo et de données en Amérique latine, dans les Caraïbes et dans l’ensemble de l'Atlantique Nord. Il disposera également de faisceaux ciblés à haut débit HTS qui « serviront la demande croissante d’applications de mobilité aéronautique et maritime, de liaison cellulaire, de transmission à large bande, et de services VSAT pour les entreprises et les administrations publiques ».
C’est le premier satellite haute puissance « catégorie quatre tonnes ». Il dispose d’une vaste couverture avec une charge utile hybride, et présente d’importantes innovations technologiques avec une propulsion électrique à plasma et un processeur numérique. Il emportera enfin une charge hébergée GOLD (Global-Scale Observations of the Limb and Disk) de la Nasa.
Sa durée de vie garantie par Airbus est de quinze ans… mais il a été indiqué qu’elle pourrait attendre quelque trente ans, soit quasiment le même temps écoulé entre le 1er lancement d’un satellite SES (Astra 1A, 16 chaînes analogiques), en décembre 1988, et aujourd’hui. Une éternité en termes de progression/obsolescence technologique…
Plus de chaînes HD via SES que via tous les autres opérateurs sat réunis
« Premier opérateur mondial de satellites, SES diffuse plus de chaînes HD que tous les autres opérateurs satellites réunis », s’est réjoui Markus Payer, vice-président communication institutionnelle et relations presse de SES. Dans le détail, il a énuméré plus de 5 000 chaînes en SD (part de marché de SES de 18 %), 2 500 en HD (pdm SES de 27 %) et, déjà, 21 chaînes en UHD (pdm SES : 43 %). SES atteint 325 millions de foyers TV dans le monde, a-t-il encore noté, dont 156 en Europe, 78 en Amérique du Nord, 43 millions en Asie-Pacifique et Moyen-Orient, 37 millions en Amérique latine et 10 millions en Afrique.
Il a par ailleurs souligné que la flotte de l’opérateur est constituée de plus de 60 satellites couvrant 99 % de la population mondiale, l’entreprise réalisant un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros avec 2 000 employés de 65 nationalités, répartis sur 20 sites.
« Avec des besoins de connectivité et de diffusion de contenus de plus en plus importants, la pertinence du satellite est de plus en plus claire », a-t-il estimé, soulignant que l’industrie du satellite et l’industrie aérospatiale « étaient actuellement dans une dynamique et dans une phase d’innovation inouïes ».