BILAN CNC 2005 : baisse des dépenses des ménages en programmes audiovisuels
Paris - Publié le jeudi 18 mai 2006 à 10 h 43 - n° 131857Les dépenses des ménages en programmes audiovisuels qui enregistraient une croissance soutenue depuis 25 ans, diminuent de 1,6 % en 2005 pour atteindre 7,636 Md€, selon le bilan 2005 du CNC rendu public mardi. Ce tassement est dû au recul de la fréquentation des salles (- 10 %) associé à celui des ventes de DVD (- 7,8 %), relève le CNC qui ajoute que le taux d’évolution des dépenses audiovisuelles est en rupture avec celui des dépenses des ménages, en hausse de 3,1 %. Sur l’année 2005, chaque foyer français a dépensé en moyenne 318,2 € en programmes audiovisuels, contre 323,1 € en 2004. Ce montant comprend 124,6 € d’abonnements à des programmes payants de télévision, 78,7 € d’achats et de locations de vidéogrammes pré-enregistrés, 72,2 € de redevance (part « audiovisuel ») et 42,6 € d’entrées de cinéma.
La télévision payante s’est imposée en seize ans comme le premier poste de dépenses des ménages, représentant près de 40 % de l’ensemble des dépenses des ménages en programmes audiovisuels, précise le bilan. A l’inverse, le poids de la redevance n’a cessé de décliner, passant de 45,3 % des dépenses en 1980 à un peu plus de 20 %. Au total, relève le CNC, les dépenses des ménages pour la télévision ont été multipliées par 11,2 depuis 1980 soit une croissance moyenne de 10,1 % par an.
La télévision payante est aujourd’hui un marché mature, souligne le bilan, faisant état d’une progression depuis 2004. En 2005, les dépenses d’abonnements à la télévision payante atteignent 2,990 Md€ (vs 2,985 Md€ en 2004), soit une progression de 3,3 %. Les dépenses d’abonnements à Canal+, en recul depuis 2002, renouent avec la croissance en 2005 (+ 2,2 %). Le taux de croissance de la consommation des ménages pour la télévision par satellite s’établit à 5,3 %, « largement inférieur aux niveaux observés à la fin des années 90 (+ 56,3 % en moyenne par an sur la période 1997-2000) », relève le CNC, précisant que la TV sur ADSL tend à s’imposer comme un nouveau relais de croissance pour la télévision à péage.