France 2 : fin de la grève des JRI après satisfaction d’une majorité des revendications
Paris - Publié le lundi 9 novembre 2015 à 6 h 49 - n° 133146Les journalistes reporters d’images (JRI) de France 2 ont mis fin vendredi à une grève pour protester contre leurs conditions de travail, après quatre jours de mouvement, ont annoncé les syndicats. « Les JRI de la rédaction France 2 ont le sentiment d’avoir été entendus sur une majorité de leurs revendications », a indiqué l’intersyndicale (CFDT, CGC, CGT, FO, SNJ) dans un communiqué. « Les salariés et les organisations syndicales ont donc décidé de signer le protocole négocié et ont voté à l’unanimité la fin de la grève ce vendredi 6 novembre à 18h00 », ont-ils ajouté.
Il s’agissait du premier conflit social pour Delphine Ernotte Cunci depuis son arrivée à la tête de France Télévisions fin août. Les JRI de France 2 protestaient contre une surcharge de travail dans un service « en sous-effectif », et réclamaient la nomination d’un rédacteur en chef, poste vacant depuis le 1er septembre. « Tout d’abord sur l’emploi, la direction n’a pu que constater et reconnaître la situation de sous-effectif du service », a indiqué l’intersyndicale. Elle a proposé « neuf embauches immédiates de CDD dont cinq créations nettes de postes et [de] conserver un volume de renfort avec des journalistes pigistes ». Sur les amplitudes horaires, un « constat convergeant d’amplitudes journalières anormales, voire illégales, est partagé », ont-ils ajouté. La direction s’est engagée à « recadrer les pratiques de la hiérarchie mais surtout offre la possibilité aux JRI de déclarer par tous moyens leurs horaires réels de travail ».
Recours à davantage de JRI en CDI
Les syndicats critiquaient aussi le recours à « des maisons de production privées » pour filmer les émissions d’information de la chaîne. Sur ce point, la direction « s’engage à ce qu’au moins la moitié des tournages du service soit assurée par des JRI CDI ». Elle va également « étudier avec les organisations syndicales une montée en charge de 60 à 70 % de production interne des magazines de la rédaction », ont-ils détaillé.
Sur l’organisation du service, « le chef de service aura le grade de rédacteur en chef adjoint », ce qui lui permettra de « peser plus dans la hiérarchie, peser mieux sur les choix éditoriaux », ont-ils dit. Enfin, les JRI s’inquiétaient des conséquences sur leur santé des ondes émises par les nouveaux systèmes de transmission à distance, « TV U-Packs », des boîtiers portables équipés de cartes SIM qui permettent d’envoyer les images via les réseaux de téléphonie mobile. Ce point n’a pas permis « de trouver un consensus » et « sera débattu dans les instances ad hoc », ont-ils indiqué.