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OUTREAU : les regrets et excuses de France 3 pour des « dysfonctionnements »

Paris - Publié le mercredi 15 mars 2006 à 10 h 40 - n° 134540

Michel Chiche, ancien rédacteur en chef de France 3 Nord-Pas-de-Calais a présenté hier « au nom de la chaîne » ses « regrets » et ses « excuses » à ceux dont l’honneur et la réputation ont pu être salis dans l’affaire d’Outreau, devant la commission d’enquête parlementaire. « J’ai conscience de certains dysfonctionnements. Dans certains reportages, on a omis le conditionnel, des images ont été floutées à un moment et pas à d’autres, certains visionnages (avant diffusion, ndlr) n’ont pas été effectués avec la rigueur nécessaire », a reconnu Michel Chiche. Il a précisé que depuis l’affaire d’Outreau, il y avait des consignes « pour que rien ne passe au travers du visionnage ». « Malgré des erreurs commises et admises, vous n’avez pas affaire à des journalistes sans scrupules ou des justiciers », a-t-il affirmé.
Un journaliste de la rédaction, Hervé Arduin, a aussi rappelé qu’en novembre 2001 au moment de la deuxième vague des arrestations, celles des « notables », un terme qu’il regrette aujourd’hui, « toutes les sources étaient unanimes, les enfants étaient tellement précis qu’ils ne pouvaient pas avoir inventé ». Jusqu’en février 2002, « il n’y avait pas de source contradictoire », a renchéri une autre journaliste de la rédaction, Corinne Pehau. A cette époque (novembre 2001), « il aurait fallu être extralucide pour penser que ces accusations ne tenaient pas », a-t-elle ajouté.

Fin
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