TEST (REUSSI) : recevoir son bouquet TV n’importe où avec une « Slingbox », c’est possible
Paris - Publié le lundi 26 juin 2006 à 10 h 43 - n° 138718Dans nos éditions précédentes, nous avions effectué un test (réussi) de réception à Paris de toutes les chaînes du câble US (Satellifax du 17 mai), et de la réception en mobilité (Satellifax du 12 juin) via SFR 3G de ces mêmes chaînes sur un PDA (SFR/Qtek 1640). Ceci via une « Slingbox » achetée aux Etats-Unis, installée chez un correspondant à New York équipé d’un décodeur relié au réseau câble de Time Warner, et dont nous récupérions le flux via internet.
Depuis quelques semaines, une version européenne de la Slingbox est disponible en Grande-Bretagne, un nouveau modèle que nous nous sommes procurés et avons essayé ce week-end à Paris. Différence avec la version US, elle est compatible Pal et équipée d’un adaptateur interne TNT.
L’installation en est relativement simple : tout d’abord nous avons branché le tuner interne qui fait donc office également d’adaptateur TNT. Après l’avoir relié à une antenne hertzienne, la recherche des chaînes est rapide et, bien que le standard anglais en TNT ne soit pas exactement le même, nous constatons que l’adaptateur est compatible avec le réseau français. Nous identifions bien l’ensemble des chaînes gratuites (et payantes, mais sans y accéder hors plages en clair) dans l’ordre (non modifiable) de la mémorisation. Autre essai, sur ce même tuner, avec une recherche des chaînes hertziennes analogiques et des chaînes de l’offre de base analogique de Noos. Cela fonctionne parfaitement et nous pouvons regarder dans le premier cas les 6 chaînes hertziennes et dans le second 24 chaînes en clair. Nous obtenons ainsi une première source d’images disponibles.
De nombreux décodeurs français reconnus
La seconde source d’images possible est celle provenant de toute source vidéo ou audio, comme un décodeur câble, satellite ou ADSL, un téléviseur, voire un lecteur DVD, une caméra, etc. Si la retransmission de la source ne pose pas de problème, encore faut-il qu’un décodeur câble, sat ou ADSL soit reconnu pour qu’il soit ensuite possible de le commander (changement des chaînes, etc.) au moyen d’une télécommande virtuelle. Alors que nous nous attendions à ne trouver que des modèles diffusés en Grande-Bretagne, nous avons eu la surprise de voir plusieurs modèles présents sur le marché français référencés. Parmi ceux-ci, le Visiopass numérique de France Télécom, le décodeur Noos Advance, deux récepteurs ABsat, la Skybox de @Sky, plusieurs modèles de Canal+/CanalSat et de TPS, des modèles Métronic, Néotion, Netgem (iPlayer). Egalement en ce qui concerne l’ADSL, les Freebox 1 à 4 et la neufbox. D’autres modèles sont également sans doute disponibles via les codes de références analogues.
Des résultats dépendant du « Upload »
Nous avons testé le Pilotime : la retransmission fonctionne parfaitement mais la télécommande virtuelle ne permet pas d’accéder au disque dur. Nous avons également testé le décodeur Noos advance de Noos pour lequel les résultats sont excellents, la télécommande virtuelle prenant en compte toutes ses fonctionnalités, dont l’accès au disque dur et donc la possibilité d’effectuer un enregistrement tout en regardant une autre chaîne.
Une fois le récepteur réglé, il devient possible d’accéder alternativement à deux sources d’images. Pour nos essais ce week-end nous avons ainsi essayé la réception TNT et le décodeur Noos Advance. Il « suffit » alors de télécharger le programme « Slingplayer » sur tout ordinateur où qu’il soit situé dans le monde. A noter que le résultat est très dépendant du débit remontant du fournisseur d’accès internet du lieu où la Slingbox est reliée au décodeur. Le minimum est de 256 Kbits/s. Pour notre décodeur situé à New York, le maximum permis par la connexion sur Time Warner est de 374 Kbits/s. Le résultat dans ce cas est excellent dans une vignette d’écran d’ordinateur ou sur un PDA et regardable en plein écran. A Paris, via Free, nous disposions de 1 Mbits/s en remontée. Le résultat est évidemment bien meilleur : l’image retransmise sur un téléviseur écran plat 16/9 de 17’ de diagonale (43 cm), est comparable à une bonne image VHS ce qui est un excellent résultat.
Une fois la Slingbox installée et reconnue par le logiciel Slingplayer sur un ordinateur, nous pouvons ainsi zapper d’où que ce soit dans le monde non seulement sur les 18 chaînes gratuites de la TNT, mais sur les quelque 150 chaînes de Noos, et également, sur la même version de Slingplayer, sur les quelque 250 chaînes du câble de New York. Il est également possible de les recevoir toutes en mobilité, ce que nous avons également testé ce week-end via un récepteur SFR Qtek/1640 relié au réseau 3G.
Quels sont les coûts induits ? Est-ce du piratage : c’est l’objet de l’article ci-après.