Grèce : six candidats pour les nouvelles licences TV
Paris - Publié le vendredi 12 janvier 2018 à 6 h 45 - n° 142384Les quatre principales chaînes de télévision grecques se sont portées candidates jeudi 11 janvier, avec deux nouveaux acteurs médiatiques, pour décrocher sept licences télévisuelles de diffusion nationale mises en jeu dans le cadre d’une refonte du paysage audiovisuel national. Faute de compétition, ces candidats obtiendront les licences en jeu, sous réserve du contrôle de leurs dossiers, a indiqué dans un communiqué le Conseil national de l’audiovisuel, ESR. Quatre des groupes candidats sont des survivants à la crise : les chaînes Skaï, Antena1 et Star appartenant respectivement aux armateurs Yiannis Alafouzos, Minos Kyriakou et Nikos Vardinoyannis, et la station Alpha de l’entrepreneur Dimitris Kontominas. Les deux autres candidats sont Elliniki Tileoptiki de l’homme d’affaires Philippos Vryonis et Epsilon TV, une chaîne qui existait mais a été récemment rachetée par l’homme d’affaires gréco-russe Ivan Savvidis, également récemment repreneur de deux quotidiens, Ethnos et Imerisia. La licence restante doit de nouveau être soumise à appel d’offres.
La grande absente est la chaîne Mega, longtemps la première en Grèce, qui n’a pas déposé de candidature pour cause de surendettement et est désormais menacée de fermeture. Ses 420 employés ont affirmé avoir été « dupés » par les actionnaires après « 21 mois » à maintenir la chaîne ouverte « sans salaires ».
L’attribution des licences, chacune d’une durée de dix ans pour 35 millions d’euros, vise à ramener de l’argent dans les caisses de l’Etat et de l’ordre dans le secteur audiovisuel, fonctionnant jusque-là sur la base de licences « provisoires ». Cette réforme doit aussi consacrer la refonte du paysage médiatique provoquée par la crise économique, avec le départ forcé d’anciens barons et l’arrivée de nouveaux acteurs. Cette réforme audiovisuelle avait été lancée en septembre 2016, brandie à l'époque par le gouvernement de gauche comme un signal de sa volonté à moderniser et moraliser le pays. Mais elle avait marqué le pas après qu’un premier projet, pour l’attribution de quatre licences contre 246 M€, a été jugé illégal par le Conseil d’Etat.