Grèce : reprise d’antenne pour la radiotélévision publique ERT

Le sigle ERT de la radiotélévision publique grecque est réapparu ce jeudi sur les écrans, deux ans jour pour jour après sa brutale fermeture par le gouvernement précédent, en pleine crise financière. Les lettres blanches sur fond bleu se sont affichées à 6h alors que retentissait l’hymne national grec. Une émission d’information a pris le relais, animée par un couple de présentateurs qui ont exprimé leur « émotion » de se retrouver à l’antenne.
ERT émet depuis ses locaux historiques où s'étaient installées les équipes de NERIT. Cette structure de radiotélévision publique qui lui avait succédé un an après sa fermeture, restait contestée par un certain nombre d’anciens salariés d’ERT. La gauche radicale Syriza, dont les membres boycottaient les plateaux de NERIT, s'était engagée à faire renaître ERT, ses trois chaînes de télévision, ses stations de radio et son orchestre.
La récente loi qui a permis la réouverture du groupe public prévoit la réintégration des anciens salariés qui le souhaitent. Ils étaient 2 600 en juin 2013. Le gouvernement vient de nommer à sa tête le compositeur et chanteur grec Dionysis Tsaknis (nos informations du 13 mai).
La fermeture de l’ERT en 2013, annoncée et mise en œuvre en quelques heures, avait provoqué un choc dans le pays et un émoi international. Le coût de fonctionnement du nouveau groupe s'élève à 60 millions d’euros par an et sera couvert par la redevance, fixée à 3 € par mois, selon la loi.