THOMAS HUGUES / TF1 : « Je pars contraint et forcé »
Paris - Publié le vendredi 23 juin 2006 à 10 h 43 - n° 161462Le journaliste Thomas Hugues est revenu hier sur les conditions de son départ de TF1. Il a déclaré sur Europe 1 qu’il quittait TF1 « contraint et forcé », affirmant que ses fonctions de directeur des magazines et des opérations spéciales de TF1 étaient « une coquille vide » et « un placard ». Il a aussi déploré le fait que sa « liberté de journaliste se réduit » depuis plusieurs mois. « Je pars contraint et forcé. Je ne démissionne pas. Je suis licencié de fait. La rupture de mon contrat est imputable à TF1 », a déclaré Thomas Hugues sur Europe 1. « Je ne peux plus travailler dans de bonnes conditions à TF1 », a-t-il ajouté, estimant que « cela fait plus d’un an que (sa) liberté de journaliste se réduit à la portion congrue ».
Thomas Hugues avait été évincé en mars du remplacement de PPDA à la présentation du JT de 20 h au profit de Harry Roselmack, transfuge d’i>télé, et s’était alors vu confier la direction des magazines et des opérations spéciales. « Je me suis rendu compte que ce poste, c'était un placard », a-t-il dit, regrettant de n’avoir pas été consulté sur le choix du co-présentateur du magazine dominical Sept à Huit, dont il est rédacteur en chef. « C'était la démonstration que cette fonction de directeur des magazines était une coquille vide », selon lui. Thomas Hugues a par ailleurs dénoncé « depuis 18 mois, une mise sous tutelle éditoriale » de l'émission, après un reportage sur la Polynésie et un autre sur les banlieues. Le journaliste a indiqué qu’il ne négociait pas avec M6. « Je vais chercher du travail », a-t-il ajouté.
Réagissant à ces propos, Etienne Mougeotte, vice-président et directeur de l’antenne de TF1, a « regretté qu’il ait décidé de partir ». « Je ne le comprends pas », a-t-il assuré, précisant que TF1 lui avait aussi proposé « de reformater, de remettre en majesté le site internet de TF1 ».
Il a par ailleurs fait valoir que « personne n’est propriétaire d’un magazine » et qu'« il n’y a eu aucun sujet censuré sur l'émission Sept à Huit ».