INA.FR : un volume de consultation au niveau d’un gros moteur de recherche
Paris - Publié le vendredi 5 mai 2006 à 10 h 32 - n° 169122Un contenu d’une très grande richesse, une excellente qualité de la visualisation, une contextualisation attractive des extraits diffusés, un service simple et convivial : tous les ingrédients étaient réunis pour un exceptionnel succès de la nouvelle offre de l’Ina lancée le 27 avril sur son site, permettant la visualisation de quelque 10 000 heures d’archives de télévision et de radio. « Dès le premier jour, jeudi, et alors que nous enregistrions auparavant 350 000 visites par mois, ce nombre est monté à 500 000 visites sur une seule journée, puis à 1,5 million lundi 1er mai », nous a indiqué Safia D’Ziri, directrice des systèmes d’information de l’Ina. Ce qui a bien entendu occasionné des difficultés de connexion, problème auquel l’Ina a fait face dans l’urgence avec un triplement dès lundi de cette bande passante, permettant ainsi jusqu’à 800 visionnages simultanés au lieu de 300 initialement prévus. Quelque 15 % des consultations proviennent de l’étranger.
Si la majorité des contenus consultés peut l’être gratuitement (80 %), certains contenus ou modes de visualisation sont payants : pour la seule journée de dimanche dernier, c’est un chiffre d’affaires de 4 000 € qui a été réalisé, nous précise Olivier Lombardi, secrétaire général de l’Ina. « Notre volume de consultation se situe au niveau d’un gros moteur de recherche », se réjouit Emmanuel Hoog, président de l’Ina, qui se montre toutefois conscient que cette exceptionnelle montée en charge du site devrait se stabiliser. Il souligne que ce succès « est la capitalisation de 30 ans de documentation de l’Ina et un des aboutissements du travail de numérisation effectué ». A ce jour il n’existe rien de comparable dans le monde et ce succès est difficilement reproductible, estime-t-il, car, grâce à une politique volontariste concernant les archives audiovisuelles, la France a de toute évidence un temps d’avance.
Quels développements dans un avenir proche ? Emmanuel Hoog évoque d’une part l’augmentation du nombre d’heures mises à disposition mais également la recherche d’autre fonds documentaires, l’Ina passant des accords et agissant alors comme prestataire commercial. Une manière de valoriser mieux encore le travail effectué par l’Ina.