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Dis Google (Home) : je t’ai testé d’un point de vue télé-radio

Paris - Publié le lundi 28 août 2017 à  6 h 29 - n° 182069

Disponible en France depuis le 3 août au prix de 149 €, Google Home s’inscrit dans la tendance très actuelle des objets connectés à commande vocale dont le leader du marché est Echo d’Amazon, un objet sympathique que nous utilisons depuis plusieurs mois. Contrairement à ce dernier, Google Home est maintenant disponible en français ce qui rend son utilisation évidemment beaucoup plus adaptée. Cela d’autant plus que cela ouvre la porte à des accords avec des médias français comme c’est déjà le cas, entre autres, avec Radio France.
L’installation est aisée et se fait à partir de l’application Google Home sur iOS ou Android, en associant obligatoirement un compte Google. Pour une meilleure interaction, on peut informer Google Home de son lieu géographique (météo, temps de trajet, etc.) ou d’autres informations. Le son (mono) est de bonne qualité. Google Home se commande à la voix, chaque interaction devant commencer par « Ok Google » ou « Dis Google » pour que l’appareil se mette à l'écoute. Il est encore possible de le mettre à l'écoute en appuyant une seconde sur le dessus de l’appareil et il est aussi possible d’un appui de l’interrompre et de modifier le volume. Un bouton permet aussi de couper totalement le micro.

De la musique que l’on commande à la voix

Afin d’en tirer le meilleur parti audiovisuel, un compte musical premium (uniquement Spotify, Deezer ou Play Musique de Google) est nécessaire. Il est cependant possible de lancer en Bluetooth tout contenu musical à partir d’un téléphone, et donc de diffuser tout contenu présent sur celui-ci ou d’utiliser par exemple Apple Musique. Que ce soit avec ce service musical extérieur ou avec les 3 services référencés, il est possible d’interrompre à la voix la diffusion en cours, de la reprendre et de passer au morceau suivant ou précédent. La commande de recherche d’un morceau ou d’un chanteur précis à la voix n’est cependant possible que sur les 3 services référencés.

De jolies interactions avec les radios et l’actualité

Le lancement de radios françaises est très simple (« ok Google lance France Info » par exemple). Il se fait via le service de streaming Tuneln. Jolie sophistication, si l’on a renseigné sa localisation, ce sera par exemple la version locale de France Bleu qui sera lancée. Mais le service n’est pas exempt de bugs. « Lance NRJ » donne « D’accord je lance NRJ 94.3 » puis « This station is not available in your country ». « Radio NRJ » fonctionne mieux, et donne aussi accès à la version locale. De manière générale d’ailleurs, le système de compréhension de Google Home en français est largement perfectible et il faut souvent reformuler.
On peut aussi lui demander les « dernières infos » et avoir ainsi, selon configuration personnelle sur l’application, le dernier flash de France Info ou RFI, le dernier journal de RTL ou Europe 1 ou faire le choix parmi d’autres sources comme les news people de Voici, la Revue de presque de Nicolas Canteloup ou Géopolitique sur France Inter. Les sources peuvent aussi être multiples et se succéder selon un ordre que l’on choisit. On peut par ailleurs choisir d’avoir un résumé de sa journée avec la météo, le temps domicile travail, les prochains rendez-vous et le terminer par les actualités choisies.

La vidéo, oui, avec Chromecast

Chromecast est nécessaire sur le téléviseur afin de disposer de capacités vidéo avec Google Home. Les possibilités sont pour le moment limitées. YouTube est évidemment le service privilégié et, une fois Chromecast installé, il devient très simple de rechercher et lancer à la voix une vidéo YouTube. Il est aussi possible de l’interrompre à la voix ou de passer à la vidéo suivante.
Netflix est le seul service audiovisuel qu’il est à ce stade possible d’associer à Google Home. Les recherches peuvent être précises permettant le lancement d’une série, mais il n’est pas possible de sélectionner la saison ou l'épisode. Si l’on en a commencé la visualisation précédemment, le début de la visualisation se fait précisément au bon endroit.
De jolies possibilités donc en vidéo, mais il faut évidemment que d’autres services s’y ajoutent. Nous avons interrogé, sur Twitter, Canal qui nous a indiqué y travailler, Molotov qui n’a dit ni oui ni non, OCS qui n’a pas répondu, et SFR qui n’a pas compris la question (notre rubrique « Au fil des tweets » du 23 août).

Et en conclusion, faut-il acheter ?

A 149 €, on peut considérer que la Google Home se positionne déjà à un prix intéressant pour ses seules capacités d'être une bonne enceinte permettant de jouer la musique provenant de son téléphone. Tout le reste est du bonus, et c’est un bonus qui peut - et qui va - certainement s’améliorer au fil des progrès des algorithmes de compréhension. On tombe encore beaucoup trop souvent sur des réponses « pour être honnête je ne sais pas comment vous aider mais j’en apprends de plus en plus tous les jours » alors que la question paraît claire à celui qui la pose et que sa reformulation pas toujours logique fonctionne finalement. Ce qui énerve…
Les possibilités sont aussi très prometteuses dans le domaine de la vidéo.
Il y a enfin tout le reste, la réponse aux questions générales et spécifiques comme c’est déjà le cas sur Android ou via Siri, la domotique (éteindre les lumières, etc.), faire une liste de courses, etc. Pour nous, la réponse à la question « faut-il acheter » est évidemment positive, mais on l’on peut aussi attendre un peu que Google Home se perfectionne encore.

Joël Wirsztel

PS - encore une fonctionnalité ? « Dis, Google, une blague ». Ci-dessous l’une de celles qui ont fait rire le signataire (mais vous n'êtes pas obligés d'être du même avis !) :

Un homme entre dans un café.
Plouf.

Fin
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