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2e débat de la primaire : verbatim du clash entre Montebourg et Ferrari à propos de Bolloré (non cité) et iTELE

Paris - Publié le lundi 16 janvier 2017 à  5 h 47 - n° 184899

Le deuxième débat de la primaire socialiste était retransmis dimanche 15 janvier de 18h00 à 20h30 sur BFM TV, iTELE et RMC, animé, respectivement pour chaque média, par Ruth Elkrief, Laurence Ferrari et Laurent Neumann. Interrogé (à 19h42) par Laurence Ferrari sur la fronde qui aurait mis en échec la gauche, la reléguant potentiellement en 5e position du premier tour de la présidentielle, le candidat à la primaire Arnaud Montebourg a répondu d’un mot à cette question (avec par ailleurs un lapsus sur le mot fraude au lieu de fronde), évoquant une « légitimité démocratique à discuter les choix ». Mais il a surtout profité de la parole qui lui était donnée pour évoquer un sujet visiblement préparé, sur la concentration des pouvoirs et les lobbies, l’occasion d’un mini-clash avec Laurence Ferrari.

Verbatim :
Arnaud Montebourg : Il y a une légitimité démocratique à discuter les choix. Et si je veux exercer une présidence forte, c’est parce que je veux être indépendant des intérêts des puissants. Dans ce pays il y a un mur des puissants, invisible mais bien réel devant lequel beaucoup de pouvoirs politiques se sont fracassés. La concentration des médias entre quelques mains pour éteindre le pluralisme. Il y a même eu…
Laurence Ferrari  : Et vous vous résistez à la pression des puissants, M. Montebourg ?
AM : Il y a même une chaîne…
LF : Vous résistez toujours à la pression des puissants, M. Montebourg ?
AM : Votre chaîne, Mme Ferrari, il y a le propriétaire de votre chaîne…
LF : Vous tenez toujours votre parole ?
AM : …qui est allé jusqu'à détruire son outil de travail pour empêcher le pluralisme. Les banques […]. Les grandes entreprises du numérique, transnationales qui ont réussi à faire de nous une colonie numérique, presque des Etats-Unis d’ailleurs. […]
Ruth Elkrief  : Et un président de gauche, qu’est-ce que c’est ?
AM : Pardonnez-moi mais j’essaie de répondre à vos questions, même si [mes réponses] semblent vous déranger. Je veux juste terminer ma phrase. Une présidence forte c’est celle qui défend l’intérêt des Français et qui, lorsqu’il y a un certain nombre d’intérêts contradictoires, est capable de dire « non ». C’est ce qui a manqué ces derniers temps. Nous avons entendu ce qu'était un pouvoir trop faible avec les puissants et parfois trop dur avec les plus faibles.
LF : Et concernant la chaîne que vous évoquez, iTELE, elle est là, elle est bien là et je la représente ce soir M. Montebourg.

Fin
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