CLIN D’ŒIL - FRANCE 2 : le t(h)on, c’est pas bon !
Paris - Publié le lundi 28 septembre 2009 à 10 h 41 - n° 187906Condamnée après 20 h à la « communication d’intérêt général », France 2 a fait très fort vendredi soir pour les écrans de pub, pardon de « communiqué ». L’assassinat d’image (de la chaîne) est intervenu vers 22 h 40, entre la fin du second épisode de la soirée de la collection Au siècle de Maupassant (Histoire d’une fille de ferme, excellent, avec Olivier Marchal et Marie Kremer) et le début de l’émission en direct Vous aurez le dernier mot (où FOG, tout occupé à suivre le fil de son émission n’a pas vraiment laissé un Giscard qu’il coupait sans cesse s’exprimer pleinement). Précédé d’un clip Bonaldiesque « à la découverte de métiers qui ont de l’avenir, c’était Je commence demain avec le Pôle Emploi », plutôt sympathique mais que l’on aurait mieux vu en access, le tunnel a débuté par une pub pour le beauf, pardon pour le veau, ponctuée d’un « bravo le veau ». Le téléspectateur, déjà édifié, a ensuite eu droit à Chantal, jetée de la voiture parce qu’elle « a oublié le cantal » (« oublier le cantal, ça peut être fatal »). Puis est venue une pub pour les matons dont la baseline aurait pu être « être maton, c’est bon » (en fait « surveillant pénitentiaire, quelle société peut se passer de vous ? ») ; et on a terminé par une petite course à l’échalote avec « l’échalote traditionnelle, je ne veux qu’elle ». A l’exception sans doute de la pub du ministère de la Justice, bien réalisée, chacune des autres se veut une parodie de ce qui se faisait dans les années 60 et qui est resté dans la mémoire collective. Certaines de ces campagnes avaient d’ailleurs à l'époque été parfaitement contre-productives : beaucoup ont encore en mémoire la campagne « on a toujours besoin de petits pois chez soi », dont on a écrit que cela avait été la plus mauvaise idée de campagne : chacun s’en souvenait, chacun avait acheté une boîte… mais personne n’en mangeait, car si on les mangeait, on n’en avait plus chez soi !
En tout état de cause, pour nous, vendredi soir (mais nous aurions sans doute pu prendre un autre jour en exemple), le message qui est passé, est celui d’une France 2 à l’image bien ringarde ! Oserons-nous parodier une autre pub des années 60 en écrivant : (France 2), le t(h)on, c’est pas bon !