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Loi Macron / Pub sur l’alcool : les associations dénoncent une « défaite de la santé publique »

Paris - Publié le jeudi 18 juin 2015 à  6 h 56 - n° 192733

Une vingtaine d’associations pour la santé et la prévention de l’alcoolisme ont dénoncé ce mercredi «  une défaite de la santé publique  » après l'ajout d’un amendement assouplissant la communication sur l’alcool dans le projet de loi pour la croissance, l’activité et l'égalité des chances économiques, dite « loi Macron », sur lequel le gouvernement a engagé sa responsabilité (nos informations de ce jour). Le texte sera considéré comme adopté en nouvelle lecture à l’Assemblée nationale en fin de semaine, à moins que le gouvernement ne soit renversé par une motion de censure, ce qui semble exclu. « Le texte du gouvernement donne un grand coup de hache à la définition de la publicité dans la loi Evin », réagissent les associations qui estiment, dans un communiqué conjoint, qu’il « étend de façon majeure les possibilités de communication sur les alcools ». Selon ces associations qui sont déjà montées au créneau à la fin de la semaine dernière, des supports interdits à la publicité pour l’alcool (comme la télévision et le cinéma) par la loi Evin de 1991 « lui échapperont désormais et seront un espace ouvert au marketing  ». « Nous passerons de l’information à la promotion incitative » et « nous pouvons d’ores et déjà affirmer que la publicité augmentant, les consommations suivront et les dommages sanitaires également », ajoutent-ils.
Un amendement de « rectification » présenté mardi par le gouvernement assouplit la communication sur certains alcools. Ainsi, ne relèveront pas de la publicité ou de la propagande strictement encadrées par la loi Evin les contenus relatifs notamment « à une région de production » ou « au patrimoine culturel, gastronomique ou paysager liés à une boisson alcoolique disposant d’une identification de la qualité ou de l’origine », ou à un terroir protégé, selon le texte de l’amendement.

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