CGT France TV : « Rencontrer Delphine Ernotte Cunci, ce n’est pas pour autant afficher notre soutien »
Paris - Publié le mercredi 27 mai 2015 à 3 h 49 - n° 192787« La CGT de [France Télévisions] a rencontré à leur demande tous les candidats [à la présidence du groupe] qui le souhaitaient en respectant la plus stricte neutralité et la confidentialité dès lors qu’elle était demandée. […] Est-ce pour autant afficher un soutien dont pourrait se targuer la petite dizaine de candidats rencontrés ? Bien évidemment non », a indiqué ce mardi le syndicat dans un communiqué. La Confédération réagissait ainsi à des propos attribués à Delphine Ernotte Cunci, parus dans la presse en fin de semaine dernière (nos informations d’hier). Lors de sa première audition devant le CSA, cette dernière aurait assuré les sages du soutien de la CGT dans la future gestion sociale de l’entreprise. « Si la pdg désignée par le CSA s’est prévalue [de cette rencontre], cela n’engage qu’elle et cela regarde le CSA, ses critères de vote et le secret des débats. Il est probable que si la procédure avait été un peu plus transparente, on n’en serait pas là », ajoute la CGT.
Première organisation syndicale de France Télévisions, la CGT a par ailleurs « [déploré] des commentaires qui n’ont d’autre but que d'alimenter la rumeur et d'éluder les vraies questions comme la place du service public dans le monde numérique, la refonte du financement de FTV, son rôle de producteur de contenus, la place des régions et des Outre-mer, plutôt que le tohu-bohu médiatique qui fait de la »peoplelisation« un fond de commerce au détriment des véritables enjeux ».
Après l’annonce de la nomination de Delphine Ernotte Cunci, la CGT de France Télévisions avait rappelé qu’elle placerait « naturellement [l’accent] sur l’enjeu du social ». « Nous n’ignorons pas d’où vient Mme Ernotte et avons tous en tête le coût humain des restructurations successives à France Télécom/Orange », avait alors justifié le syndicat. Avant de poursuivre : « Nous n’attendons pas de nouveaux cost-killers qui viendraient »dégraisser le mammouth« et mettre en musique un énième plan d'économie » (nos informations du 27 avril).