INTERMITTENTS : réunion hier au Medef
Paris - Publié le mercredi 19 avril 2006 à 10 h 40 - n° 200547Les partenaires sociaux ont discuté hier pour la quatrième fois de l’année de l’assurance chômage des intermittents du spectacle en clôturant ces négociations qui pourraient aboutir à la signature d’un accord d’ici le 18 mai, après consultation par les syndicats de leur bureau national. Les discussions se sont déroulées sur la base de propositions du Medef aménagées par rapport à la précédente réunion du 9 mars.
Le projet de protocole examiné hier subordonne l’ouverture initiale des droits à indemnisation à une période de référence de 10 mois pour les techniciens et à 10,5 mois pour les artistes, durant laquelle l’allocataire doit travailler 507 heures. Pour renouveler les droits, la période pourrait ensuite excéder les 10 ou 10,5 mois précédant la fin du contrat de travail. Le texte demande aussi le maintien du fonds transitoire créé par l’Etat en 2004, qui a réintégré 23 500 intermittents exclus par le protocole de 2003.
Trois syndicats sur cinq semblaient hier soir susceptibles de parapher un futur accord, à des degrés divers : la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC, déjà signataires du protocole contesté de 2003. Les négociateurs de chaque organisation vont présenter sous un mois leurs conclusions à leur bureau confédéral, qui décidera ensuite de signer ou non.
Jean-Marie Toulisse (CFDT) a estimé que le texte rédigé mardi « pourrait constituer une bonne sortie de crise » mais qu’il « manquait malheureusement de nombreuses garanties extérieures ».
Gabrielle Simon (CFTC) a salué « un certain nombre d’avancées », jugeant toutefois que « pour être opérationnel, cet accord devait être signé par trois syndicats ».
Alain Lecanu (CFE-CGC) a relevé des « évolutions positives » par rapport à 2003.
Jean-Claude Quentin (FO) a jugé défavorablement ce texte.
Enfin, la CGT, sans surprise, a annoncé par la voix de Jean Voirin qu’elle ne signerait pas ce texte « inacceptable », qui « renforce » selon elle le protocole de 2003, indiquant que les intermittents pourraient exprimer leur mécontentement lors de la cérémonie des Molière du théâtre, le 24 avril, puis le 28 avril au Printemps de Bourges.