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Martin Bouygues : annoncé décédé à tort par l’AFP

Paris - Publié le lundi 2 mars 2015 à  6 h 11 - n° 202320

« L’affaire » aura fait grand bruit à la mi-journée, ce samedi. Un « urgent » tombe sur le fil AFP à 14h27 (à 14h55 sur @AFPfr sur Twitter) : « Martin Bouygues est décédé samedi matin dans sa résidence de l’Orne ». Cette « information », qui se révélera rapidement fausse, va immédiatement être relayée par l’ensemble de la presse, et entraîner d’innombrables réactions sur Twitter dont, évidemment, des hommages de personnalités proches ou ayant connu l’industriel (voir notre rubrique « Clin d'œil »).
Treize minutes plus tard, l’information est démentie par le groupe Bouygues sur son site internet, tandis que, à la même heure, l’AFP donne encore quelques détails supplémentaires en sourçant le « maire de la commune voisine de Saint-Denis-sur-Sarthon ». […] Celui-ci « s’est refusé à préciser les conséquences du décès de l’industriel ».
A 14h55 vient un démenti sur Twitter de la direction de TF1, suivi à 15h04 d’un tweet de Catherine Nayl, la directrice de l’information de TF1 qui indique avoir eu Martin Bouygues au téléphone il y a dix minutes : « Il va bien et est surpris par cette annonce », indique-t-elle.
A 15h23, enfin, l’AFP relaie le démenti de TF1, puis, sur son fil, annule en Urgent son information, avant de présenter ses excuses.

« Une erreur gravissime qui entame notre crédibilité »

L’agence reconnaîtra ensuite pleinement son erreur  : « C’est une erreur gravissime qui entame notre crédibilité », a ensuite déclaré sur France Info Michèle Léridon, directrice de l’information de l’AFP. Le quiproquo est venu par la faute d’un journaliste de l’AFP à qui le maire a confirmé la mort d’un certain Monsieur Martin… qui n'était pas Martin Bouygues. Ce dernier, d’ailleurs, ne possède pas de résidence dans l’Orne.
Dans une dépêche publiée ce samedi, la direction de l’AFP relève qu’au-delà de ce malentendu, « c’est une série de dysfonctionnements qui sont à l’origine de l’erreur  ». Elle annonce que « les règles rédactionnelles élémentaires dans ce type de situation ainsi que les procédures de validation vont être rappelées ».
Et Michèle Léridon de préciser sur France Info : « Là, en l’occurrence, j’ai le regret de dire qu’on était tout seuls sur cette histoire. On s’est débrouillé comme des grands pour foncer dans le mur. L’impératif de rapidité n’a pas attendu les réseaux sociaux à l’AFP. Mais on ne cesse de répéter que l’impératif premier, c’est la fiabilité, la crédibilité. On préfère être en retard et diffuser une information juste. On mesure bien la gravité de la chose. »

@satellifax a retracé la vague Twitter autour de cette annonce erronée, ainsi que les réactions à la suite de cette annonce : voir dans notre rubrique Clin d'œil.

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