NEUF CEGETEL / SUPPRESSIONS D’EMPLOIS : « Alerte sociale » des syndicats

L’intersyndicale de Neuf Cegetel a déclenché une « alerte sociale », dénonçant une « opacité » dans la mise en œuvre du plan de départs volontaires lancé en décembre 2005, et une dégradation des conditions de travail. Dans cette lettre, envoyée au pdg de Neuf Cegetel, Jacques Veyrat, le 25 avril, les syndicats CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO Com et Unsa lancent une « alerte sociale », mettant ainsi en garde contre un éventuel conflit, selon ce document révélé hier par Les Echos et dont l’AFP a obtenu une copie. Les syndicats y dénoncent « l’attitude » de la direction dans le suivi du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) - le plan social mis en œuvre en décembre 2005 sur la base du volontariat - et pointent des « dysfonctionnement ». La direction n’a pas souhaité faire de commentaires. Le 25 avril, Jacques Veyrat avait indiqué à la presse que le plan de départs, consécutif au rapprochement entre neuf telecom et Cegetel en août, avait concerné quelque 1 000 personnes, soit plus que prévu, et qu’il était « pratiquement fini ». A fin mars, le groupe employait 2 600 personnes. Mais, écrivent les syndicats, « sur le terrain, les reclassements internes ne correspondent pas toujours aux règles établies : les mobilités ont pris le pas sur le dispositif de reclassement, laissant trop souvent la place à l’arbitraire ». L’Inspection du travail a adressé à Neuf Cegetel deux mises en garde sur la mise en œuvre du PSE, a indiqué l’Unsa. Les syndicats fustigent également « l’opacité » dans le déroulement des négociations sociales, et affirment que « les cadences et les conditions de travail, loin de s’améliorer, ont au contraire empiré ».