PATRICK LE LAY : les raisons de l’accord TPS / Canal

S’expliquant hier lors de la réunion de présentation des comptes annuels du groupe TF1, sur le projet de rapprochement de TPS, avec Canal+, Patrick Le Lay, le pdg du groupe TF1, a indiqué que si « le métier de la télévision en clair est en croissance », celui de la télévision payante est « en concurrence frontale avec les FAI et les opérateurs de télécoms qui se positionnent sur le métier de télévision » via les offres triple play. « La décision de conclure cet accord résulte de cette approche de la TV payante, a-t-il précisé. Il nous a paru déraisonnable de continuer à nous battre sur un tel marché. Nous avons estimé qu’il est préférable de détenir 10 % du nouvel ensemble » que « 66 % d’une affaire lancée dans l’inconnu d’un grand marché extrêmement concurrentiel ».
Si l’opération avec Vivendi Universal se boucle, « le CA de TF1 sera amputé de 365 M€ (recettes de TPS en 2005, ndlr), a-t-il ajouté. Nous savons que nous pourrons remplacer le chiffre d’affaires de TPS dans les trois années à venir en tablant sur une croissance de 8 % par an jusqu’en 2008 des revenus des chaînes thématiques et des autres activités du groupe avec un objectif de marge opérationnelle de l’ordre de 10 % en 2008 ». « Le fait d’avoir vendu TPS va augmenter le taux de rentabilité sur le chiffre d’affaires du groupe, a-t-il renchéri. A horizon 2008, la rentabilité sera plus importante qu’aujourd’hui. » En 2005, la publicité sur la chaîne TF1 a représenté 60 % des revenus du groupe et les autres activités 40 %, dont 13 % pour TPS.
Le groupe, qui compte cinq chaînes thématiques parmi les 10 chaînes thématiques les plus regardées, estime que la rentabilité de ces chaînes est assurée pour les 3 ans à venir.