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MASTER 226 / TNT : « Le satellite ne sera pas suffisant » pour assurer la couverture à 100 % de la TNT

Paris - Publié le mardi 4 avril 2006 à 10 h 30 - n° 217512

La question de la couverture maximale du territoire par la TNT a été évoquée hier lors d’une table ronde organisée par le Master 226 Paris-Dauphine sur le thème : « La TNT sera-t-elle la télévision numérique pour tous ? » Alors que le ministre délégué à l’Aménagement du territoire, Christian Estrosi, a annoncé la mise en place avant la fin de l’année d’un bouquet satellite destiné à assurer une couverture intégrale du territoire pour les chaînes gratuites de la TNT, Dominique Niel, directrice du département TV de TDF, a estimé que « le satellite ne sera certainement pas suffisant » pour englober les 20 % de territoire non couverts en 2007. Elle a donc mis l’accent sur « les autres moyens » envisageables, dont les « émetteurs complémentaires de petite puissance ». Actuellement, 115 sites sont prévus pour couvrir 85 % de la population. Pour couvrir 10 % supplémentaires de population, il faudrait « allumer 600 émetteurs de petite puissance », selon elle. Patrick Raude, directeur du Développement des médias, a affirmé que « la voie législative n’est pas la bonne solution » pour assurer une couverture TNT maximale. Selon lui, un effort doit être fourni par les éditeurs pour proposer davantage de chaînes « dans la mesure où les pouvoirs publics dégageront les fréquences disponibles ». Quant à la fin de la diffusion en analogique, les intervenants se sont accordés sur le fait qu’elle se ferait de façon progressive d’ici 2011, date évoquée récemment par le ministre de la Culture et de la Communication, Renaud Donnedieu de Vabres (nos informations de jeudi). Alors qu’un projet de loi est en préparation, « le gouvernement a demandé un avis au Conseil d’Etat pour savoir si le CSA peut éteindre l’analogique » selon les critères actuels, a indiqué Patrick Raude, précisant qu’« un consensus se dégage pour une solution graduelle ». « Il n’y aura pas de grand soir de l’arrêt analogique, mais un arrêt progressif », selon lui. Il a souligné le problème de l’équipement des personnes défavorisées et relevé que dans les pays déjà confrontés à ce problème, les pouvoirs publics ont eu recours au financement public pour les résoudre.

Fin
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