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Il y a 5 ans dans Satellifax : Bigot et la tribu indienne Hadopi….

Paris - Publié le lundi 2 mars 2015 à  6 h 11 - n° 225822

2010 vs 2015 : nous reprenons dans cette rubrique (à parution irrégulière, selon inspiration), en les commentant, des articles de Satellifax parus la même semaine de 2010.

YVES BIGOT : « Hadopi évoque le nom d’une tribu indienne » (article publié dans notre Revue de presse du 1er mars 2010)
(Yves Bigot, dga d’Endemol, Libération, samedi 27 et dimanche 28 février 2010)

[…] On me demande encore ce que je pense de la loi Hadopi. Derrière ce nom qui évoque celui d’une tribu indienne, se cache un casse-tête que les Russes appellent « une veuve enceinte » : un ordre déjà mort et un autre pas encore né. Comment reprocher aux pouvoirs publics et à la filière tout entière de tenter d’imaginer un système qui préserve les droits des artistes, des créateurs, des producteurs ? Pourtant, et la métaphore ne devrait pas déplaire au très durassien ministre de la Culture [et de la Communication] chercher à endiguer les effets d’une technologie universelle sans conscience, c’est vouloir dresser « un barrage contre le Pacifique ». […]

Commentaire : effectivement, Hadopi n’a pas réussi à endiguer toutes les eaux non pacifiques du piratage sur internet. Mais il aura quand même fait prendre conscience de la nécessité d’agir et les résultats n’en ont pas été nuls. Même si obtenus très chèrement.
PS : Cinq ans après, nous avons demandé à Yves Bigot, entre-temps passé d’Endemol à la direction de TV5 Monde une nouvelle réflexion sur le sujet.
Que voici : « Je constate comme le fit Marguerite Duras que le Pacifique balaie toujours les barrages qu’on lui oppose et après Hadopi dont il ne reste que des ruines, s’attaque maintenant à la notion même de droit d’auteur et au partage de la valeur du streaming au détriment des artistes. »

Fin
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