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ETIENNE MOUGEOTTE / N. SARKOZY : chacun à rendu à l’autre les plus grands services…

Paris - Publié le lundi 12 septembre 2011 à  5 h 55 - n° 237646

(Raphaëlle Bacqué et Arnaud Leparmentier, Le Monde, dim 11-lun 12 septembre)

Régulièrement, depuis six mois, Etienne Mougeotte (directeur de la rédaction du Figaro, ancien vice-président de TF1, ndlr) prend le chemin de Neuilly et du domicile du président du conseil de surveillance de Vivendi, Jean-René Fourtou. […] Entre hommes, souvent septuagénaires, on discute d'économie, de politique, et surtout, de la meilleure façon d’aider Nicolas Sarkozy à être réélu, malgré son impopularité actuelle. Recevant courtoisement dans son bureau du journal, il balaie vite les critiques : « Nous sommes un journal du centre et de droite et nous soutenons Nicolas Sarkozy. Je crois, d’ailleurs, que les quality papers doivent être des journaux d’opinion. Et puis, j’ai fait des dizaines de groupes de lecteurs, jamais je n’ai entendu une remarque sur le fait que nous étions trop à droite ou trop sarkozystes. » Il a souvent joué le rôle de conseiller des politiques. Lorsqu’il était encore le vice-président de TF1, nombre de ministres (parfois de gauche) l’interrogeaient sur les multiples études marketing réalisées auprès de ses téléspectateurs, convaincus que le public de TF1 n'était au fond qu’une France en réduction. A Matignon, Jean-Pierre Raffarin le consultait avant ses réformes. Et c’est lui que Nicolas Sarkozy, fraîchement élu en 2007, appela, lorsque son séjour sur le yacht de Vincent Bolloré provoqua la polémique. […] Les deux hommes n’ont ni le même caractère ni le même âge. Mais ils se connaissent « depuis l'époque où il était maire de Neuilly », explique Etienne Mougeotte. […] Ils ne sont pas amis, cependant. Trop de différence de génération et de style. […] Ils ont cependant partie liée et chacun a rendu à l’autre les plus grands services. […] (Par la suite), Etienne Mougeotte a continué d’aider Nicolas Sarkozy. Chaque fois que ses lecteurs ont montré leur désarroi ou leur incompréhension devant la politique du président, ou, plus souvent encore devant son style, il s’est fendu d’un éditorial pour le défendre. « Depuis qu’il est là, le journal est tenu », se félicite Pierre Charon, ancien conseiller de l’Elysée. […]

Fin
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