POLYNESIE 1ERE / G. COZANET : « avec l’arrivée de la TNT, nous avons dû modifier notre grille »
Paris - Publié le vendredi 22 juillet 2011 à 5 h 50 - n° 237741(Gilles Cozanet, directeur de Polynésie 1ère, interrogé par Tahiti Infos, jeudi 21 juillet - article en ligne sur www.tahiti-infos.com)
[…] Vous avez souhaité réagir à l’actualité qui concerne l’audiovisuel en ce moment [et] mettre les choses au point en ce qui concerne l’identité de la chaîne.
Gilles Cozanet : En effet, c’est une chose importante, car avec l’arrivée de la TNT en novembre dernier nous avons dû modifier complètement notre grille de programme. On s’est retrouvé dans un environnement qui a changé, la chaîne a changé à 80 % et nos missions aussi ont changé. Nous nous sommes retrouvés dans une perspective de rapprochement avec le terrain, car toutes nos émissions qui étaient les émissions phares de la chaîne, et de Tempo et de RFO Polynésie, ont été récupérées par les chaînes source comme France 2, France 3, France 4, France 5. On a donc mis en place depuis janvier une chaîne totalement nouvelle avec une ligne éditoriale très locale précisément, et c’est sur cette identité que je souhaite aujourd’hui revenir. Surtout que j’entends autour de moi des choses qui me plaisent à moitié, sur le fait notamment qu’on parle de nous comme d’un « monopole d’Etat », comme d’une chaîne qui ne serait pas respectueuse de l'équilibre politique puisque l’on prétend que nous sommes « sous l’autorité directe de Nicolas Sarkozy »… tout cela n’a pas beaucoup de sens, la chaîne s’appelle Polynésie 1ère, et notre mission est de faire de la télévision locale en Polynésie. […]
Vous vous positionnez en qualité de diffuseur, mais vous agissez beaucoup aussi en faveur du développement de la production de contenu audiovisuel local ?
[…] Depuis cette année plus particulièrement, nous injectons beaucoup d’argent, plusieurs dizaine de millions de francs dans l’industrie audiovisuelle locale, et nous espérons que cette industrie va se développer, pour produire des jeux, des émissions de flux, des documentaires. […] On se développe sur la production locale, sur les grands évènements, que l’on retransmet soit en direct, soit en léger différé, on va vers un développement et un investissement de production documentaire […].