M6 / N. DE TAVERNOST : « un laboratoire de recherche pour réfléchir à de nouveaux formats »
Paris - Publié le vendredi 22 juillet 2011 à 5 h 50 - n° 237743(Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6, interrogé par Christophe Davia, Capital, 21 juillet - - article en ligne sur www.capital.fr)
L’amour est dans le pré, c’est votre programme le plus rentable ?
Nicolas de Tavernost : Compte tenu de son audience, c’est en effet l’un des plus rentables de la chaîne. Les seuls programmes à succès qui ne sont pas rentables, ce sont les événements sportifs. Quand vous avez l’équipe de France, vous savez que vous subventionnez le public, même si vous êtes presque sûr de l’audience que vous allez faire. C’est la raison pour laquelle le sport, sur une chaîne comme la nôtre, ne peut avoir une part que marginale. […]
Quel sont vos objectifs d’audience, globalement ?
Nous sommes la seule chaîne à avoir augmenté sa part d’audience depuis le début de l’année, notamment sur les moins de cinquante ans. Et, le lundi et le vendredi, nous sommes régulièrement la première chaîne. Jamais nous ne l’aurions été il y a cinq ans. Quand je vois que TF1 cherche souvent à prendre nos idées, parfois nos programmes ou nos équipes - ça devient d’ailleurs un peu trop systématique - je me dis qu’on a de quoi être fiers.
TF1 n’est pour rien dans le départ de Guy Lagache de Capital…
Après le départ d’Emmanuel Chain, le public est resté parce que le concept de l’émission est fort. Cela nous a confortés dans l’idée que nous devons de plus en plus êtres créateurs de nos propres contenus. […] C’est un moyen de protéger nos activités, de rester propriétaires de nos droits. Mais nous avons l’obligation d’inventer. D’ailleurs, nous allons créer un laboratoire de recherche avec une équipe qui va parcourir le monde pour réfléchir à de nouveaux formats.
Suite à un report de l’âge limite, vous avez la possibilité de rester jusqu’en 2020. Vous ne pouvez pas décrocher ?
Le job ne m’appartient pas mais mon intérêt n’a pas faibli. J’aime la télé même si c’est vraiment dur. Je rajeunis d’un an chaque fois que nous arrivons à battre nos concurrents. […]