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Films européens : 29 % du financement vient des aides publiques, 25 % des télévisions

Paris - Publié le mercredi 19 décembre 2018 à 18 h 26 - n° 264966

Selon un nouveau rapport de l’Observatoire européen de l’audiovisuel (Conseil de l’Europe) sur le financement des films de fiction européens, le budget moyen d’un film sorti en salles en 2016 s’élève à 3,17 millions d’euros.

Le rapport, accessible gratuitement sur le site de l’Observatoire, se base sur l’analyse des budgets réels de 445 films de fiction européens sortis en 2016 dans le cadre d’une collaboration entre l’organisation et le réseau européen des chercheurs des agences de cinéma, l’EFARN. Les films français représentent 36 % de l’échantillon et 52 % du budget global.

Les budgets moyens « varient considérablement d’un pays à l’autre », note l’Observatoire dans une synthèse du rapport. Ils sont plus élevés dans les grands marchés. Le budget médian de l’échantillon s’établit à 2,07 M€, mais il s’élève à 3,3 M€ pour un film originaire d’un « grand marché » (France, Allemagne, Italie ou Royaume-Uni), contre 0,9 M€ pour de petits marchés. Le budget moyen des films français de l’échantillon est de 4,61 M€ (vs 4,62 M€ pour l’Allemagne) et le budget médian est de 3,49 M€ (vs 4,06 M€ en Allemagne).

Les aides publiques directes et les investissements des radiodiffuseurs représentant respectivement 29 % et 25 % du financement total. Ce sont clairement les deux principales sources de financement. Suivent ensuite, à distance, les préventes (hors droits nationaux de radiodiffusion) et les investissements des producteurs, qui représentaient chacun 15 % du financement total. En dehors de ces quatre sources principales, seules les incitations fiscales se distinguent comme source de financement pour 10 % des dépenses totales de production de l’échantillon en 2016.

Importance du financement des télévisions : « le biais français »

Cependant, note l’Observatoire, si l’on exclut les films français, le résultat est très différent. L’importance exceptionnelle du financement des télévisions en France (du fait d’obligations, ndlr) introduit « un biais français ». Abstraction faite des films français, les aides publiques directes apparaissent clairement comme la source de financement la plus importante des films de fiction européens, représentant 41 % du volume de financement cumulé, suivies à distance par les préventes (16 %) et les investissements des producteurs (15 %) alors que les investissements des radiodiffuseurs ne contribuent qu’à hauteur de 11 % à la production de films de fiction hors France.

La part des aides publiques directes dans le financement des films diminue avec l’augmentation de la taille du marché : elles ne pèsent que 24 % du total du financement sur les quatre grands marchés de l’échantillon contre 58 % sur les petits marchés. En revanche, les préventes ont tendance à être les plus importantes dans les grands marchés, où elles représentaient 17 % en 2016, contre seulement 8 % pour les marchés de petite taille.

© D.R.
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