TDF / incendie : près de 3,5 millions d’habitants privés de TV et de radio dans le Sud-Est
Paris - Publié le mardi 1 décembre 2020 à 10 h 50 - n° 288262Un incendie volontaire a endommagé dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre une plateforme de TDF près de Marseille, une des plus importantes du pays, couvrant un bassin de population de quelque 3,5 millions d’habitants.
« Le caractère criminel [de l’incendie] ne fait aucun doute », a commenté auprès de l’AFP le directeur régional de TDF Sud-Est, Patrice Bargas, évoquant « des traces d’effraction ». TDF a indiqué mardi 1er décembre dans un communiqué avoir porté plainte.
Après l’incendie, la diffusion des chaînes de la TNT et de 19 stations de radios FM a été interrompue sur un grand quart Sud-Est du territoire pour les usagers regardant la TV sans passer par une box, a précisé TDF. Les chaînes TF1, LCP-Public Sénat, TFX, NRJ 12 et TMC sont épargnées. Le site abrite aussi des antennes relais de téléphonie mobile. Des clients de Bouygues Telecom, Free et SFR sont touchés, mais dans une moindre mesure en raison de la présence d’autres antennes aux alentours. Une cellule de crise a été mise en place, en lien étroit avec l’ensemble des clients, radios, chaînes de télévision et opérateurs, précise TDF dans son communiqué.
L’émetteur de télévision et radio couvre à lui seul un bassin de population de 2,6 millions d’habitants et alimente d’autres émetteurs de la région, ce qui impacte une plus large population, selon TDF, qui estime à « 3,5 millions » le nombre d’habitants potentiellement touchés. « C’est un de nos sites les plus importants, un centre névralgique, avec une zone de couverture importante du fait de sa position en hauteur », a expliqué Patrice Bargas, qui estime que le coût des réparations serait « très important ». Au-delà de l’agglomération marseillaise, les départements des Bouches-du-Rhône, des Alpes-de-Haute-Provence, du Vaucluse, du Gard, de l’Hérault ont eux aussi été partiellement touchés ainsi qu’une petite partie du Var, toujours selon TDF.
Le site est pour l’instant fermé par la gendarmerie. Le parquet d’Aix-en-Provence est chargé de l’enquête.