Amazon Prime Video : la plateforme coproduit son premier film à Bollywood
Paris - Publié le jeudi 18 mars 2021 à 16 h 12 - n° 291750Amazon Prime Video va coproduire son premier film à Bollywood cette année, misant même sur Akshay Kumar, l’acteur le mieux payé de l’Inde, comme tête d’affiche, dans l’espoir de gagner l’audience du vaste marché indien très convoité.
Ram Setu, film d’action et d’aventure en hindi, sortira dans les salles de cinéma avant son lancement en streaming, a indiqué dans un communiqué Amazon, sans préciser sa date de sortie. Le titre fait référence au nom tamoul du pont d’Adam, ce long banc de sable qui relie la côte sud-est de l’Inde au nord-ouest du Sri Lanka dans l’océan Indien. Selon l’épopée mythologique hindoue Ramayana, ce passage naturel aurait été bâti par une armée de singes guerriers pour aider le dieu hindou Ram à se rendre au Sri Lanka.
Les services de streaming ont gagné en popularité en raison de la pandémie car les Indiens, férus de cinéma, se sont tournés vers les applications pour se divertir, les cinémas ayant été fermés pendant plus de 6 mois l’an dernier. Amazon, qui investit déjà beaucoup en Inde notamment dans le cadre de son activité d’e-commerce, avait été contraint, après la diffusion de sa série politique indienne Tandav, d’y « apporter des modifications » après des plaintes de politiciens du BJP, parti nationaliste hindou au pouvoir. Ils avaient jugé que les dieux hindous y étaient moqués.
Les principales plateformes telles que Netflix, Amazon et Disney’s Hotstar ont accru leur présence dans ce pays de 1,3 milliard d’habitants, notamment en produisant des contenus locaux avec des célébrités de Bollywood. Les services de streaming ne sont pas soumis aux commissions de censure, notoires pour leurs fréquentes coupes dans les programmes. Mais de plus en plus de requêtes, émanant notamment de membres du BJP, exigent que ces services soient soumis au même contrôle. Et en vertu de nouvelles directives controversées, annoncées le mois dernier, les plateformes seront bientôt obligées de retirer les contenus jugés répréhensibles 36 heures après qu’une plainte aura été formulée.