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Super League : le projet tombe à l’eau, le foot européen doit recoller les morceaux

Paris - Publié le mercredi 21 avril 2021 à 14 h 49 - n° 292842

La Super League n’existe plus, selon l’entourage du patron de la Juventus, Andrea Agnelli  : le retrait des clubs anglais, puis de l’Atlético Madrid, suivi du constat d’échec des trois équipes italiennes, a précipité la fin de cette compétition dissidente mercredi 21 avril, après seulement 48 heures d’existence. Et le football européen espère désormais « rebâtir » son unité. 

Par un retournement de situation aussi tonitruant que l’avait été lundi son irruption dans le paysage (Satellifax du 19 avril), ce tournoi privé et quasi fermé, imaginé par de grands clubs pour supplanter la Ligue des champions de l’UEFA, a perdu 10 de ses 12 membres, 48 heures après son lancement. 

Cette vague de défections a été lancée mardi soir par Manchester City d’abord, puis Arsenal, Liverpool, Tottenham, Manchester United et enfin Chelsea, qui ont tué dans l’œuf ce projet. Andrea Agnelli, l’une des figures de la sécession, n’a pu que se rendre à l’évidence : pour le président de la Juventus, le projet ne peut exister sans les six clubs anglais, a fait fuiter son entourage, alors que le titre boursier de la Juve dévissait à la Bourse de Milan (-12 %). L’Atlético Madrid, premier club espagnol démissionnaire, a emboîté le pas des clubs anglais mercredi. C’est ensuite l’Inter Milan qui a donné le signal du retrait de tous les clubs italiens. Il ne reste donc plus que le Real Madrid et le FC Barcelone à ne pas s’être mis en retrait !   

Il est « admirable de reconnaître une erreur, et ces clubs ont fait une grosse erreur », a souligné mercredi Aleksander Čeferin, le patron de l’UEFA qui a multiplié les menaces envers les sécessionnistes depuis 48 heures. « Mais ils sont de retour au bercail maintenant, et je sais qu’ils ont beaucoup à offrir non seulement à nos compétitions, mais aussi à l’ensemble du football européen », a-t-il insisté dans un communiqué, se disant prêt à « aller de l’avant » et « rebâtir l’unité ».   

Dos au mur, les promoteurs de la Super League ont déjà publié un communiqué s’apparentant à une mise en pause de leur projet, en annonçant qu’ils allaient « reconsidérer les étapes les plus appropriées pour remodeler le projet ». L’heure du mea culpa commence pour ces dissidents repentis. Le propriétaire américain de Liverpool, John Henry, a ainsi publié une vidéo d’excuses « pour le trouble causé lors des dernières 48 heures », se disant « seul responsable » de la situation.

© D.R.
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