Clin d'œil - Exploitation : l’interdiction du popcorn ? Un moindre mal, comparativement…
Paris - Publié le lundi 10 janvier 2022 à 20 h 44 - n° 300998Alors que l’épidémie de Covid est actuellement très active avec le variant Omicron, la seule mesure supplémentaire à la présentation du pass sanitaire (prochainement vaccinal selon toute vraisemblance) et au port du masque a été, en France, l’interdiction, depuis le 3 janvier, de la vente et de la consommation de confiseries et de boissons dans les salles de cinéma.
Un moindre mal si on compare les limitations à l’accès aux salles en France à celle d’un autre pays où il nous a été donné récemment de passer, Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis. Si, dans ce pays, popcorn et autres cornets glacés peuvent continuer d’être vendus, les barrières à l’accès aux salles sont bien plus grandes qu’en France.
Afin de pouvoir aller se divertir au cinéma, il est en effet nécessaire de :
• présenter un pass vaccinal (également exigé dans les restaurants, hôtels, centres commerciaux, musées, etc.). Les mineurs de moins de 16 ans en sont exemptés ;
• présenter un test PCR (bien PCR, pas antigénique) négatif de moins de 14 jours, à renouveler donc toutes les 2 semaines (également exigé dans les restaurants, hôtels, centres commerciaux, musées, etc.). Les mineurs de moins de 16 ans en sont exemptés ;
• se soumettre à l’entrée de la salle à un test de température
• porter un masque pendant toute la séance ;
• porter des gants pendant toute la séance ;
• maintenir une distanciation physique : hors groupe familial, il doit y avoir au moins un siège d’écart entre 2 groupes.
A noter par ailleurs qu’à Abu Dhabi (au moins dans les salles du Marina Mall où nous avons mené cette mini-enquête), il existe trois tarifs différents selon la distance du siège à l’écran : environ 10 euros pour les premiers rangs, 11,50 € au fond et 13 € en position idéale au centre. Dans certaines salles, le centre de la salle comporte également quelques sièges inclinables, alors vendus 15,50 €. Pas de réduction pour les enfants, les seniors, les étudiants. Seule réduction possible : 5 dirhams, soit environ 1,20 € pour les handicapés. Et pas de carte d’abonnement ou de carnet de places.
Le succès du moment ? Spider-Man évidemment. Et, de manière générale, les films indiens, les travailleurs immigrés représentant au total près de 90 % de la population d’Abu Dhabi. Et quid des films français ? Selon la gérante du cinéma que nous avons visité, leur programmation est rarissime, voire inexistante. Parfois certains films sont sous-titrés en français, nous a-t-elle indiqué. On n’est donc pas près de voir le film Les Bodin’s en Thaïlande diffusé à Abu Dhabi (entre autres films français…).
Quant aux restrictions ici imposées, on espère qu’il n’y aura pas de quoi donner de mauvaises idées aux autorités françaises ! On peut évidemment d’ailleurs rappeler qu’il n’y a pas eu jusqu’à présent de cluster décelé dans les salles françaises. Ni, probablement, à Abu Dhabi !
Joël Wirsztel