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Ukraine : le journaliste Frédéric Leclerc-Imhoff (BFM TV) tué à bord d’un bus humanitaire

Paris - Publié le lundi 30 mai 2022 à 17 h 19 - n° 305868

Le journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff, 32 ans, qui travaillait pour BFM TV (Altice Media) et accompagnait des civils à bord d’un bus humanitaire, a été tué en Ukraine, a annoncé lundi 30 mai le président Emmanuel Macron sur Twitter. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, au moins huit journalistes sont morts sur le terrain dans l’exercice de leur profession, selon un décompte de Reporters sans frontières.

« Journaliste, Frédéric Leclerc-Imhoff était en Ukraine pour montrer la réalité de la guerre. A bord d’un bus humanitaire, aux côtés de civils contraints de fuir pour échapper aux bombes russes, il a été mortellement touché », a écrit le chef de l’Etat. De son côté, la nouvelle ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a « exigé » une « enquête transparente dans les meilleurs délais pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame ».

« BFM TV a l’immense douleur d’annoncer la disparition de Frédéric Leclerc-Imhoff », journaliste reporter d’images (JRI), a confirmé la chaîne sur son antenne. Ce dernier a été blessé par un « éclat d’obus alors qu’il suivait une opération humanitaire », a-t-elle précisé. Il s’agissait de la deuxième mission en Ukraine du vidéaste qui travaillait depuis six ans pour BFM TV. Le journaliste Maxime Brandstaetter, qui accompagnait le JRI sur ce reportage, a été « légèrement blessé », a précisé la chaîne.

Nombreux hommages aux journalistes de guerre

Dans un communiqué, la maison mère de BFM TV, Altice Media, a indiqué « partage[r] la peine de sa famille et de ses proches ». « Ce tragique événement nous rappelle les dangers encourus par tous les journalistes qui racontent au péril de leur vie ce conflit depuis maintenant plus de trois mois », a-t-elle ajouté. Altice Media a également précisé que la « fixeuse » des deux journalistes français, Oksana Leuta, n’avait pas été blessée.

Depuis l’annonce du décès de Frédéric Leclerc-Imhoff, de nombreux responsables politiques ont également exprimé leurs condoléances et manifesté leur soutien aux journalistes présents sur les terrains de guerre. Sur Twitter, la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, a écrit : « Frédéric Leclerc-Imhoff a eu le courage d’aller au plus près des combats en Ukraine pour informer sur les atrocités de la guerre. Il y a perdu la vie. Je pense à sa famille, à ses proches et à ses confrères. Le droit à l’information reste un combat de chaque instant. » L’Arcom ainsi que France Médias Monde ont chacun exprimé leur solidarité et se sont associés à l’émotion de cette disparition.

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre après la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff. L’enquête de flagrance confiée à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH) porte également sur « les blessures subies par son confrère Maxime Brandstaetter », présent avec lui lors du reportage, a précisé le Pnat.

© D.R.
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