« Jacquie et Michel » : le propriétaire de la plateforme pornographique mis en garde à vue
Paris - Publié le mardi 14 juin 2022 à 17 h 42 - n° 306347Michel Piron, propriétaire de Jacquie et Michel, diffuseur et distributeur de films pornographiques dits « amateurs », ainsi que quatre autres personnes dont sa femme, ont été placés en garde à vue, mardi 14 juin, dans l’enquête ouverte en juillet 2020 à Paris pour viols et proxénétisme. Selon le parquet, « la procédure compte sept plaignantes » à ce jour.
Michel Piron est retenu notamment pour agressions sexuelles ainsi que pour complicité de plusieurs infractions parmi lesquelles viols aggravés, proxénétisme aggravé et traite des êtres humains. Trois hommes, présentés comme des « acteurs » par une source proche du dossier, sont eux en garde à vue pour viols aggravés ou en réunion, traite des êtres humains ou encore proxénétisme, selon le parquet de Paris.
Pour rappel, le parquet avait lancé en juillet 2020 une enquête, confiée à la police judiciaire parisienne, après un signalement adressé par Osez le féminisme, les Effronté-es et le Mouvement du Nid. Ces trois associations relayaient les témoignages de plusieurs actrices qui assuraient avoir été contraintes à des « pratiques sexuelles “hors normes et douloureuses” » alors qu’elles n’étaient pas consentantes.
Depuis l’ouverture de l’enquête, « Michel Piron a toujours sollicité à être entendu par les enquêteurs et à répondre ouvertement à leurs questions », a indiqué sa défense, Me Cellupica. « Il s’est toujours dit du côté des victimes si des actrices ont subi des actes de violences sexuelles qu’il ignorait parfaitement », a ajouté l’avocat, soulignant que « le groupe Jacquie et Michel n’a jamais produit ou réalisé de film et n’est que diffuseur de films réalisés par des producteurs indépendants ».
A noter que Jacquie et Michel avait annoncé, le 19 novembre 2020, avoir mis en place une charte à destination de ces producteurs afin de protéger les participants des vidéos de leurs plateformes et de s’assurer « de l’entier consentement » de tous les protagonistes (Satellifacts du 20 novembre 2020).