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Voice of America : des centaines de contractuels menacés après les coupes budgétaires fédérales

Paris - Publié le vendredi 16 mai 2025 à 10 h 46 - n° 343895

La radio publique Voice of America (VOA), que l’administration Trump veut démanteler et dont la diffusion est suspendue, va se séparer de plusieurs centaines de contractuels, ont rapporté plusieurs médias américains jeudi 15 mai. Entre 500 et 600 collaborateurs sont concernés, selon le New York Times et le Washington Post. Selon ce dernier, les contrats se termineront à partir du 30 mai.

« Conformément au décret du président Trump du 14 mars, nous sommes en train de redimensionner l’agence et de réduire la bureaucratie fédérale afin de répondre aux priorités de l’administration », a déclaré au Washington Post Kari Lake, dirigeante de l’organisme fédéral supervisant plusieurs médias publics américains à l’étranger (USAGMUSAGMU.S Agency for Global Media, Agence américaine pour les médias globaux), autorité de tutelle de VOA. Le New York Times affirme que la plupart des personnes concernées sont des journalistes, mais pas exclusivement, et que le total représente environ un tiers des effectifs de VOA.

Créée pendant la Seconde Guerre mondiale et instrument du « soft power » américain depuis des décennies, cette radio est brocardée par la Maison-Blanche qui l’a rebaptisée dans un document « Voice of radical America » pour dénoncer son supposé parti pris de gauche. Depuis la mi-mars, des journalistes ont été mis en congé et la diffusion de la radio est suspendue.

La diffusion de VOA est arrêtée et une éventuelle reprise d’antenne est débattue devant les tribunaux. Début mai, une cour d’appel de Washington a annulé des décisions de première instance de juges de la capitale et de New York, en mars et avril, qui s’étaient opposés à une ordonnance de la Maison-Blanche réclamant la suspension de la diffusion.

© D.R.
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