Cannes 2018 / UniFrance : 3,5 % de films français référencés sur iTunes et Netflix en Europe
Paris - Publié le dimanche 13 mai 2018 à 19 h 48 - n° 257504UniFrance a présenté dimanche 13 mai lors du Festival de Cannes une étude sur la présence des films français en VOD dans 28 pays de l’Union européenne (hors France), centrée pour cette première édition sur iTunes et Netflix. Réalisée à partir des données de l’Observatoire européen de l’audiovisuel, elle a pour objectif de donner une vision au-delà de l’exploitation en salles, a indiqué Gilles Renouard, directeur général adjoint d’UniFrance.
L'étude relève ainsi 3,5 % en moyenne de films français sur les deux plateformes, avec une présence plus marquée sur iTunes (4,4 %) que sur Netflix (1,9 %), lié au fait que ce sont les distributeurs qui choisissent de mettre un film sur iTunes. Le pays qui compte le plus de films français est la Belgique (8,2 %), devant le Luxembourg (7,6 %) et l’Allemagne (7,1 %).
Sur iTunes, 71,9 % des films français recensés sont de langue française, avec deux genres dominants, le drame (36 %) et la comédie (34 %). 49 % des films français ont été produits avant 2010. Treize pays disposent d’offres avec plus de 3 % de films français, avec la Belgique en tête (10,4 %).
Sur Netflix, 62,1 % des films français sont en langue française et trois genres se dégagent : la comédie (37 %), le drame (25 %) et l’aventure (20 %). Les films sur Netflix sont bien plus récents puisque 76 % ont été produits après 2009. La présence des films français est plutôt équilibrée entre les pays, allant de l’Italie (3,7 %) à la Slovénie (0,9 %), liée à la politique d’acquisition de Netflix qui prend les droits pour un grand nombre de territoires.
UniFrance, qui souhaite rendre annuel cet indicateur, espère l'étendre par la suite à d’autres plateformes, notamment les plateformes nationales et indépendantes. Deux axes de travail se dessinent par ailleurs, a estimé Gilles Renouard : sur la visibilité, pour passer d’une simple présence d’un film français sur une plateforme à sa mise en avant, et auprès des ayants droit, avec peut-être un soutien pour les distributeurs locaux pour les aider sur la mise en ligne des oeuvres, notamment sur iTunes.
Nicolas Brigaud-Robert (Playtime), présent lors de cette présentation, a estimé qu’une telle étude participait à « réunir les éléments pour une meilleure lisibilité du marché » et permet de « comprendre que le cinéma ne se résume pas qu’au box-office ». Il a également indiqué que les négociations des exportateurs ont connu une « bascule logique » et incluent désormais le téléchargement dans le calcul des bonus.
[L'étude complète est à retrouver dans la version enrichie de cet article]