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Crédits d'impôt : 600 M€ d'activité supplémentaires et 15 000 emplois créés depuis 2015

Actualité n° 190347 | Publié le 15 févr. 2018 16:11
Gaston Lagaffe
Crédit : UGC

Le bilan des trois crédits d'impôt (cinéma, audiovisuel et international) est "particulièrement positif" en 2017 avec 2,021 milliards d'euros de dépenses en France pour les œuvres bénéficiant de l'un de ces dispositifs, a annoncé le CNC, le 15 février. Les crédits d'impôt ont généré 600 millions d'euros d'activité supplémentaires par rapport à 2015, avec pour conséquence la création de plus de 15 000 emplois.

Dans l'audiovisuel, 1 554 heures de programmes ont bénéficié du crédit d'impôt, soit 222 de plus qu'en 2015, avec par exemple la saison 2 de Baron noir (Kwaï) ou la saison 4 de la série d'animation Les Lapins crétins (Ubisoft). Le total des dépenses en France atteint 995 M€, soit 207 M€ de plus qu'en 2015.

Du côté du cinéma, 142 films ont bénéficié du crédit d'impôt, soit 19 de plus qu'en 2015, avec notamment Un peuple et son roi, de Pierre Schoeller, Santa & Cie, d’Alain Chabat, Gaston Lagaffe, de Pierre-François Martin-Laval ou encore Alad’2, de Lionel Steketee. Le total des dépenses en France s'élève à 804 M€, en augmentation de 233 M€ par rapport à 2015.

Enfin, 52 productions ont bénéficié du crédit d'impôt international, soit 30 de plus qu'en 2015, avec The 15:17 to Paris, de Clint Eastwood produit par Kiki Tree (États-Unis) et Peninsula Film pour la production exécutive en France, Johnny English III de David Kerr, produit par Intelligence Films Limited (Royaume-Uni) et Firstep pour la production exécutive en France ou encore la saison 3 de la série d'animation Skylander d’Arthur Qwak produite par Blue Dragon (États-Unis) et TeamTO pour la production exécutive en France. Le total des dépenses éligibles s'établit à 222 M€, en hausse de 165 M€ par rapport à 2015.

88 % des dépenses des films agréés en 2017 réalisées en France Pour le cinéma, 88 % des dépenses des films agréés en 2017 ont été réalisées en France, soit un taux de délocalisation très faible de 12 %. Avant la réforme des crédits d'impôt en 2015, ce taux était de 27 %. Pour les effets spéciaux, la production s'est massivement relocalisée à plus de 90 % en France en un an. Les trois crédits d'impôt ont été mis en place progressivement depuis 2004, pour séduire les productions cinéma et audiovisuelle en France. Le taux de ces crédits d'impôt avait été sensiblement revu à la hausse en 2016 par Fleur Pellerin, alors ministre de la Culture. Sous son impulsion, le taux de ces crédits était passé de 20% à 30% et le plafond de 20 à 30 M€ pour l'ensemble des films en langue française et les films français en langue étrangère comportant des effets spéciaux. Depuis 2016 également, les productions françaises candidates à ce crédit d'impôt n'ont plus l'obligation d'être tournées en français.

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