Gaëtan Bruel, président du CNC, a appelé les professionnels et organisations à participer à des discussions avec le Réseau des écoles de cinéma d'animation (RECA) pour renforcer la régulation de la formation et l'attractivité des écoles. Lors des Rencontres animation formation à Angoulême, il a présenté un bilan de la labellisation des écoles membres du RECA, lancée pour clarifier l'offre de formations face à leur multiplication. Bruel a souligné que le nombre d'écoles d'animation est excessif par rapport aux opportunités d'emploi, avec seulement quatre diplômés par parcours pouvant espérer un emploi. Il a dénoncé la création continue de nouvelles écoles malgré un marché en ralentissement, mettant en avant des dérives comme l'absence de lien avec le secteur professionnel et des certifications douteuses. La labellisation vise à protéger les écoles sérieuses et à améliorer la qualité de l'enseignement.

Les journalistes du service international de RFI ont voté le 21 novembre pour lever leur grève commencée le 18 novembre, tout en affirmant que le mouvement n'est pas terminé. Ils protestaient contre la dégradation de leurs conditions de travail. Ils ont obtenu le retour à un effectif de 16 rédacteurs et attendent des discussions sur la prise en compte de la pénibilité liée au travail de nuit et aux astreintes. La direction s'est engagée à respecter l'accord d'entreprise et à introduire une prime exceptionnelle en 2026 pour certains journalistes. Cependant, elle a refusé de rémunérer le travail de nuit et les astreintes en mission, ce qui suscite des inquiétudes parmi les journalistes. Ils appellent à la mobilisation pour garantir une reconnaissance équitable.

En 2024, l'emploi dans l'animation continue de baisser après une chute en 2023, selon Audiens et AnimFrance. La masse salariale brute a diminué de 10 % sur un an, atteignant 232 millions d'euros, avec 9 149 salariés, le niveau le plus bas depuis 2021. Le nombre d'heures travaillées a chuté de 12 %, et les CDI ont également baissé, atteignant 1 239 salariés. Les CDDU, représentant 84 % des contrats, ont diminué de 9 %. La part des primo-entrants dans l'industrie a chuté de 24 %, atteignant son plus bas niveau en six ans. La crise touche toutes les régions sauf l'Occitanie, qui connaît une légère progression. Malgré cela, la féminisation du secteur se maintient, avec 44 % de femmes. Pour 2025, une stabilisation du marché est attendue, mais sans retrouver les niveaux d'avant la crise. Deux enjeux majeurs se dessinent : la révision du décret Smad pour renforcer l'investissement des plateformes dans l'animation et le budget de France Télévisions, qui pourrait subir une baisse significative. AnimFrance appelle à une révision de cette trajectoire pour soutenir la filière.